Situé au coeur du Val de Loire, berceau des arts et de l’architecture de la Renaissance en France, le château royal de Blois est l’un des symboles les plus prégnants de ce mouvement intellectuel et artistique.
Empreint du souvenir de la reine italienne Catherine de Médicis, née il y a tout juste 500 ans, le château a vu grandir tous ses enfants. Décédée à Blois en 1589, véritable incarnation de la dynastie des Valois, cette grande protectrice des artistes et ordonnatrice de réceptions somptueuses est l’un des personnages les plus emblématiques de la Renaissance.
Peu de reines ont marqué l’histoire de France comme Catherine de Médicis dont la présence à la cour et au sein du gouvernement a été d’une longévité exceptionnelle, débutant en 1533 sous le « beau XVIe siècle » pour s’achever à Blois en 1589, au coeur de la 8e guerre de religion.
Choisie par François Ier pour épouser son fils Henri, elle devient dauphine, reine, régente puis reine mère. Aux côtés de cinq rois de France successifs, elle est à la fois un témoin et une actrice majeure de son époque en France et en Europe. Son destin exceptionnel alimente toujours les jugements des historiens, mais aussi la fameuse « légende noire » et l’imaginaire romanesque et cinématographique.
Zoom sur un personnage aussi mystérieux que passionnant !
Mère de trois rois et de deux reines, régente et conseillère privilégiée de ses fils, Catherine de Médicis poursuit pendant plus de quarante ans une politique de tolérance qui se démarque par sa modernité. Durant toute sa vie, la reine est une figure controversée qui suscite des témoignages et des jugements marqués par la crise religieuse, la misogynie et la xénophobie.
Mécène, bâtisseuse, grande protectrice des arts et des lettres, elle participe au rayonnement culturel de son époque en invitant à Blois les artistes de la Renaissance, en organisant de grandes festivités et en créant des résidences spacieuses.
La bibliothèque et les reliures de Catherine de Médicis, ses manuscrits, sa correspondance, ses commandes, ses toilettes, ses demeures mais aussi ses conseillers, ses alliances ont été étudiés pour comprendre parfaitement son influence sur le royaume.
Dernier mystère : l'effigie funéraire de Catherine de Médicis
1565 : Catherine de Médicis commande son effigie funéraire et celle de son époux, le roi Henri II, aux artistes Girolamo della Robbia et Germain Pilon.
500 ans après, le mystère reste entier, on ignore si l’oeuvre du sculpteur italien resta inachevée devant l’effroi de la reine et de sa représentation macabre, pour la qualité du matériau ou si la mort de della Robbia quelques mois après interrompit tout simplement le travail.