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Saint-Dyé-sur-Loire
Ville
à Saint-Dyé-sur-Loire
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Plus qu’un village, Saint-Dyé est un lieu de l’Histoire posé sur le fleuve depuis plus d’un millénaire.
Par le cours de la Loire ou par la route d’Espagne, pendant des siècles sont passés des illustres ou d’humbles pèlerins glorifiant son saint thaumaturge et cheminant ou voguant vers l’océan ou Saint-Jacques de Compostelle.
Au port de Saint-Dyé furent débarqués les matériaux du vaste et durable chantier de Chambord ou embarqués les vins et produits de ce terroir du jardin de la...Plus qu’un village, Saint-Dyé est un lieu de l’Histoire posé sur le fleuve depuis plus d’un millénaire.
Par le cours de la Loire ou par la route d’Espagne, pendant des siècles sont passés des illustres ou d’humbles pèlerins glorifiant son saint thaumaturge et cheminant ou voguant vers l’océan ou Saint-Jacques de Compostelle.
Au port de Saint-Dyé furent débarqués les matériaux du vaste et durable chantier de Chambord ou embarqués les vins et produits de ce terroir du jardin de la France.
Aujourd’hui Saint-Dyé porte toutes les traces de sa riche histoire par ses chemins, ses ruelles, ses maisons, ses remparts, sa noble et belle église placée haut comme une offrande au fleuve.
La vie contemporaine n’en a pas altéré le caractère, les commerces y sont nombreux, l’accueil y est chaleureux, les manifestations culturelles variées et permanentes, la Maison de la Loire répond à la curiosité de ceux que cette terre d’art, d’histoire et de travail attirent toujours plus nombreux, les associations qui aident à la découverte et à la connaissance y sont actives.
A Saint-Dyé on peut vivre, flâner, visiter, entendre des conférences et des concerts, pêcher à la ligne, ou rêver dans la sereine lumière et le silence des quais du port en rive de Loire.
L’origine de la ville est ancienne ; elle tire son nom de l’un des deux ermites Déodat et Beaumaire qui, dès le Vème siècle, s’emploient à christianiser les populations environnantes. A la mort de Déodat, vers 530, ses disciples l’ensevelissent dans une grotte païenne édifiée en crypte sur laquelle fut bâtie une première chapelle. Il y eu ainsi quatre édifices successifs, l’église actuelle datant elle de la Renaissance. Dès lors les pèlerins affluent et le village se développe. Ce n’est qu’à partir du XIIIème siècle que le village s’entoure de murailles et de tours, encore visibles de nos jours, afin de protéger sa prospérité. Ces remparts joueront leur rôle au XVème siècle durant la guerre de cent ans. Une étude récente conduisant à penser que ces fortifications étaient moins destinées à se protéger d’une armée, que de repousser les bandes armées qui parcouraient à cette époque le territoire. A la fin du XVème, à l’occasion d’un pèlerinage à Cléry, le roi Louis XI offre une chasse précieuse destinée à abriter les reliques de Saint Déodat (ou Dyé). Exposée quelques années, cette chasse disparue par la suite, sans doute volée. Le tombeau mérovingien du saint que l’on peut voir dans l’église… est donc bien vide !
Ville de pèlerinage, ville fortifiée, Saint-Dyé devint un port de commerce fluvial qui prendra de l’importance avec la construction de Chambord, car c’est là que furent déchargés la plus grande part des matériaux nécessaires à la construction du château. A cette période de la Renaissance, nombreux étaient les ouvriers et maître-artisans qui logeaient dans la cité en pleine expansion ; ainsi, on y comptait alors 12 hostelleries et auberges. Des gens de Cour et personnages illustres font étape ou résident à Saint-Dyé : Le roi François Ier (en 1523), d’Artagnan, Jean de la Fontaine et Lulli (en 1653); puis plus tard Stanislas Leczinski (roi de Pologne et beau-père de Louis XV en 1727), le Maréchal de Saxe (nommé gouverneur à vie de Chambord par Louis XV en 1748). La prospérité du village est certaine jusqu’en 1773, date de l’ouverture de la route royale de Paris vers l’Espagne, sur la rive droite du fleuve qui détourna les flux commerciaux. Par la suite, l’industrie du coton apporta un regain de richesse au village grâce à la qualité des étoffes et couvertures qui y étaient confectionnées, activité intimement liée au transport fluvial ; mais cette prospérité déclinera en même temps que la mécanisation de cette industrie pour finir par disparaitre en 1875. De 1782 à la moitié du XXème siècle, le village est passé de 1 600 à 500 habitants (actuellement 1 100).
Par la suite, Saint-Dyé devint un lieu de villégiature, particulièrement à l’époque des « congés payés » où sa vaste plage de sable permettait encore de se baigner dans la Loire. D’autres célébrités y résidèrent comme Léonor Fini (peintre), Henri Cartier-Bresson (photographe) ou le petit-fils de Picasso.
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